Le musée régional d'Argenteuil développe un programme muséal interactif
Éveiller la fierté des jeunes à l’égard du riche passé de leur région
Une robe de soirée en taffetas doré. Une robe de mariée en soie grise. Une tunique militaire rouge éclatante.
Ces remarquables vêtements du XIXe siècle ne sont que quelques-uns des plus de 500 tenues et accessoires exposés dans la célèbre salle des costumes du Musée régional d’Argenteuil. Joyaux du Musée, les costumes font partie d’une collection de plus de 10 000 objets liés à l’histoire de cette région du Québec.
« La salle des costumes est ce qui fait notre renommée, de dire Lyne Saint-Jacques, directrice du Musée. Nombreux sont ceux et celles qui viennent au Musée pour nos costumes, et qui, une fois sur place, découvrent une foule de faits d’histoire grâce à nos expositions sur la région. »
Situé à l’ouest de Montréal, le Musée est logé dans une ancienne caserne militaire construite en 1830 sur les berges de la rivière Ottawa. L’édifice en pierre, transformé plus tard en hôtel avant d’être rénové en 1938, est le deuxième plus ancien musée privé du Québec.
« Les expositions et les collections du Musée portent sur la géographie et l’histoire fascinante d’Argenteuil et de ses gens, explique Lyne St-Jacques. La municipalité fut d’abord une seigneurie sous le régime français, mais après la victoire de l’Angleterre lors de la guerre de sept ans, de nombreux immigrants provenant de la Nouvelle-Angleterre, de l’Écosse, de l’Angleterre et de l’Irlande sont venus grossir les rangs de la population. »
Pendant des années, la collectivité fut une enclave anglophone. Le Premier Ministre du Canada John Abbott est né dans de la région. D’ailleurs, la robe de mariée de sa fille Alice fait partie de la collection de costumes du Musée.
Sous la direction de Lyne St-Jacques et des membres de son équipe, le Musée a subi une cure de rajeunissement au cours des six dernières années. En 2015, le nombre de visiteurs a plus que doublé, et le Musée a obtenu un prix du tourisme culturel à titre d’ambassadeur de la région.
Lyne St-Jacques et ses collaborateurs ont renouvelé les grandes expositions du Musée sur l’histoire des voies de navigation, moulins, usines et chemins de fer. Ils ont aussi numérisé et traduit de nombreux documents. Enfin, grâce à l’appui financier d’Enbridge, ils ont créé des programmes éducatifs à l’intention des écoliers.
« Jusqu’à ce qu’Enbridge nous offre son soutien financier, le Musée ne proposait pas de tels programmes », ajoute Lyne St-Jacques.
Depuis 2013, le Musée a reçu d’Enbridge trois subventions totalisant 16 000 $. Les enfants qu’accueille le Musée ont maintenant accès à des programmes conçus expressément pour susciter leur intérêt.
Pour Enbridge, « l’appui offert au Musée est une occasion de rehausser la formation des élèves dans une collectivité où vivent et travaillent nos employés », souligne Éric Prud’Homme, chef principal de l’engagement avec les parties prenantes et les Autochtones, région du Québec.
« Nous sommes fiers de contribuer à l’avancement de la mission du Musée, ajoute-t-il. Il n’est pas toujours facile d’éveiller la curiosité des enfants avec des expositions classiques. Lyne et son équipe ont mis au point des méthodes interactives qui feront que ces enfants sont fiers de leurs racines. »